"Un livre qu'on quitte sans en avoir extrait quelque chose est un livre qu'on n'a pas lu."

[Antoine Albalat]

novembre 04, 2011

Bon, ça commence au pays des Boucs. Un pays de bonne humeur et de rigolade !


MOURLEVAT Jean-Claude, La Ballade de Cornebique, FOLIO JUNIOR, Editions Gallimard Jeunesse, Paris, 2009.

     Au départ, j'étais très réticent à l'idée de démarrer ce roman. Que ce soit la première de couverture ou le résumé apéritif, ni l'un ni l'autre ne me donnait l'envie de découvrir l'histoire de Cornebique. 
J'ai lu l'incipit une fois, deux fois peut-être même trois fois. Je n'avais ni l'envie ni la patience de m'y lancer.

     Et paradoxalement, un jour de grisaille, les nerfs à vif j'ai dépassé les premières lignes et les premières pages.
     Un roman ne vit qu'à travers l'imaginaire du lecteur, et si je n'avais jamais lu ce roman, Cornebique ne serait qu'une image exposée dans ma bibliothèque. Pourtant Cornebique est aujourd'hui bel et bien présent dans mon imagination ; disons même qu'il est tombé à pic !
      Après des journées de remue-méninges pédagogiques, de stress quotidien, ce livre qui ne me plaisait guère m'a rendu durant une soirée bien ténébreuse ma bonne humeur : je me suis surpris - moi-même - à rire une fois, deux fois et puis... j'ai arrêté de compter. Je revis l'expérience d'un roman prenant la poussière et un jour, par le plus grand des hasards, on souffle dessus et le voyage commence...

      Cette ballade chantée au coin du feu s'anime grâce au caractère volubile du roman : les nombreux dialogues agrémentés d'intonations permettent aux personnages d'acquérir de vraies personnalités la plupart du temps complètement loufoques. Même les méchants sont à côté de la plaque. Je pense évidemment à Grand-Mère, reine des Griffues, petite fouine subversive qui est à mourir de rire !
Cornebique, quant à lui, quitte sa région pour des raisons bien dramatiques, mais il se retrouve très rapidement embarqué dans une histoire qu'il ne maîtrise plus. C'est ainsi qu'il rencontrera des personnages plus fous les uns que les autres, mais qui permettront à Cornebique d'acquérir la sagesse et la maturité d'un véritable bouc.


      Pour terminer, j'ai choisi cette illustration de "La ballade de Cornebique", car je n'ai pas été surpris de découvrir que l'on pouvait également acheter une version sonore lue par l'auteur lui-même ! Ce livre a été écrit pour qu'on le lise aux Autres, mais faut-il encore avoir le talent pour le faire...  

1 commentaire:

  1. Je suppose que tu connais le lecteur du CD ? Mourlevat lui-même... C'est dire si il aime les lectures à voix haute...
    Je suis bien d'accord avec toi Brice, ce livre est antidépresseur à lui tout seul. A quand la prescription du médecin ?

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