"Un livre qu'on quitte sans en avoir extrait quelque chose est un livre qu'on n'a pas lu."

[Antoine Albalat]

mai 19, 2012

Vango Partie 1


1. Analyse de la première de couverture et du titre
                La couverture se divise en deux mondes différents : principalement celui des cieux vers lesquels Vango se tourne tout au long du roman et celui des terres symbolisés par des pics montagneux. Le héros est placé au-dessus des terres, à la hauteur d’un zeppelin, et il marche sur son prénom à la recherche de son identité ; il a toujours préfère la hauteur et le sommet des immeubles. Il a d’ailleurs parcouru le monde pendant une année dans un dirigeable qui deviendra, plus tard, la propriété de l’Allemagne nazie.
            Le plus mystérieux, sur cette représentation, sont les cercles qui s’étendent au-delà à l’instar d’une goutte d’eau qui produit des vagues circulaires sans que l’on sache réellement déterminer jusqu’où elles iront. Elles pourraient symboliser des ondes qui se propagent à travers le monde, de Moscou à New York, et de Paris aux îles Éoliennes à la recherche de quelque chose. Entre deux cercles, juste au-dessus des montagnes, plane une étoile rouge ; celle dont les cinq branches représenteraient les cinq continents. Elle était dessinée sur le bateau duquel Vango et Mademoiselle ont dû fuir. Sa mère l’avait peinte, car elle s’appelait Nell, l’éclat du soleil. Elle exprime également le communisme, surtout l’URSS. Par conséquent, elle pourrait être un indice quant à l’identité réelle de Vango. En effet, Mademoiselle l’avait cousue sur le mouchoir avant de disparaître et de terminer son récit qui aurait aidé le jeune héros à découvrir d’où il vient. 
            Les terres qui se courbent en bas permettent de tracer une frontière entre les deux mondes : elles permettent au ciel d’exister sur la couverture. Ce sont les montagnes des îles Éoliennes sur lesquelles Vango a grandi voire les montagnes du monde en général ; il a traversé tellement de contrées.
            Le prénom du héros est le titre du roman : Vango. Il proviendrait de l’espéranto[1], une langue artificielle qui a été construite par Zamenhof au XIXe siècle ; il pourrait donc être compris par tout le monde, quel que soit le parler. De surcroît, le héros parle couramment cinq langues ! Ensuite, nous découvrons dans le roman qu’il s’agit d’un diminutif ; il s’appelle Évangelisto. Cette découverte souligne un aspect important du roman : la religion. Vango, au début du roman, allait être ordonné prêtre et grâce au monastère dArkudah, il a pu sortir du bassin Méditerranéen. J’ai encore beaucoup de questions dont les réponses se trouvent sans doute dans le tome 2. À ce stade-ci, je peux qu’émettre des hypothèses, car je ne connais toujours pas les origines du héros de Timothée de Flombelle.

        2. Analyse de la quatrième de couverture
En bas de la couverture se profile l’ombre de Paris, la ville dans laquelle l’histoire débute. Les nuages sombrent qui la dominent me rappellent d’ailleurs la première scène : « […], voyant grossir les nuages noirs, on l’avait supplié de rapatrier cette cérémonie à l’intérieur de la cathédrale. » Sur le côté droit se propagent les ondes de la première de couverture et qui agencent deux petits textes. Le premier est le résumé apéritif : il situe l’histoire dans un cadre spatio-temporel, c’est-à-dire à Paris en 1934 durant l’entre-deux-guerres. Je le trouve plutôt bien construit, car il ne dévoile pas grand-chose du récit tout en traçant les premières lignes de l’intrigue. Il informe également le lecteur qu’il pénétrera dans un récit d’aventures – Fuir les forces mystérieuses, Vango cherche sa vérité, etc.  – et peut-être même un récit policier – Fuir la police qui l’accuse.  Le deuxième texte est l’accroche ; une manière pour la maison d’édition d’inciter le lecteur potentiel. En effet, il vente le succès de l’auteur – […] signe de nouveau un grand roman, après le succès international de Tobie Lolness. Il permet également de confirmer mes hypothèses – une aventure haletante – et d’y ajouter une histoire d’amour entre le héros et une demoiselle.
Après avoir lu le roman, j’ai trouvé qu’ils étaient bien rédigés, car le héros a un caractère inoubliable dans son étrangeté.  Il est très mystérieux, car sa vie tourne autour d’incompréhensions et de secrets. Il a des capacités extraordinaires telles que parler cinq langues dès son plus jeune âge et d’escalader des immeubles aux façades, quelquefois, lisses. J’ai eu l’impression, durant la lecture, qu’il pouvait venir d’un autre univers : « Combien de royaumes nous ignorent ? » Quant à l’aspect romantique, je l’ai trouvé plutôt léger. Certes, le lien qui unit Ethel et Vango est fort tout au long du récit tel des amours impossibles, mais le roman est tellement centré sur l’action – normal pour un roman d’aventures ! – qu’il est passé à côté des sentiments forts de deux êtres qui s’aiment et qui ne peuvent se retrouver.  
Sur le côté, comme pour la première de couverture, la maison d’édition s’y inscrit. Elle est également accompagnée cette fois-ci de l’illustrateur du roman, Blexbolex[2], auteur français de bandes dessinées.



[1] YAGUELLO M., Catalogue des idées reçues sur la langue, Éditions du Seuil, 1988, p. 155.  
[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Blexbolex
[3] LUIGI Pierre, Îles éoliennes, consulté le 13 mai 2012, adresse URL : www.plgalli.com/voyages/eoliennes_parcours.htm, 16 novembre 2011.

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